Exposition « sHeroes » – Les imaginaires de genre dans les jeux vidéo
Princesses, guerriers, aventurières… Les personnages qui peuplent les jeux vidéo nous font incarner de multiples rôles pour explorer leur univers. Comment le genre façonne-t-il ces imaginaires? Quelles places y occupent les femmes et les hommes? Avec sHeroes – une exposition jouable – prenez les manettes pour explorer ce qui se joue entre genre et jeux vidéo!
Jusqu’au 20 juillet 2019 à la Bibliothèque de la Cité – espace le Multi (rez-de-chaussée)
POURQUOI SHEROES?
Princesses, guerriers, aventurières… Les personnages qui peuplent les jeux vidéo nous font incarner de multiples rôles pour explorer leur univers. Comment le genre façonne-t-il ces imaginaires ? Quels rôles y occupent les femmes et les hommes ?
Le genre est un rapport social : il organise nos relations et la manière dont nous faisons société. Tout au long de notre vie, nous apprenons à différencier les attitudes jugées «féminines» ou «masculines» et à nous comporter «comme un homme» ou «comme une femme». Le genre dresse des barrières entre les hommes et les femmes et nous donne une place selon notre sexe. Les rôles dits «masculins» sont souvent valorisés, au détriment des rôles dits «féminins» : le genre est source d’inégalités, d’exclusions et de discriminations.
Le genre traverse tous les aspects de notre vie : famille, éducation, culture, travail… Le jeu vidéo n’est pas en reste : c’est une pratique culturelle populaire, avec laquelle nous construisons notre identité et notre expérience du monde.
S’intéresser au genre dans les jeux vidéo, c’est observer les personnages, leur corps, leurs vêtements ou leur mise en scène : armure ou bikini ? Les vêtements et les attitudes servent-ils les actions ou le plaisir des yeux ? C’est aussi examiner les règles du jeu et les actions qu’elles valorisent ou rendent inaccessibles : l’attaque est-elle le seul horizon possible ? Nos possibilités d’actions sont-elles contraintes selon le genre de notre personnage ?
Enfin, c’est aussi prendre en compte les joueuses et joueurs, les conceptrices et concepteurs des jeux que nous utilisons ou encore celles et ceux qui oeuvrent pour des jeux vidéo plus inclusifs. S’il véhicule des imaginaires genrés, le jeu vidéo constitue en effet un formidable moyen d’expression pour valoriser d’autres identités, changer les règles, et créer d’autres mondes possibles.
Avec sHeroes, prenez les manettes pour explorer ce qui se joue entre genre et jeux vidéo !
Exposition conçue et réalisée par les Bibliothèques Municipales de la Ville de Genève
Commissariat scientifique : Marion Coville
Scénographie : Dimitri Delcourt et Sophie Czich
Technique : David Hodgetts
Impression : Atelier Richard
Construction : Artsolutions
Traduction de « Behind Every Great One » : GenevaTrad
PROGRAMME DE MÉDIATION
Mission sHeroes
Table ronde
Intervenant·e·x·s :
Fanny Lignon, Maîtresse de conférences à l’Université de Lyon 1 et spécialiste des questions de genre dans les médias
Marion Coville, chercheuse à TéléCom ParisTech et présidente de l’Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines
Marion Bareil, directrice artistique et designer d’interaction
Joris Colaco, auteur d’un Mémoire intitulé «Exposition régulière à des personnages de jeux vidéo stéréotypés: nocivité et régulation étatique. Une proposition libérale d’intervention»
Modération :
Célia Héron, cheffe de la rubrique «Société» pour Le Temps et co-productrice du podcast Brise-glace
Visites guidées et initiation aux jeux.
Un tour de jeu dans l’exposition sHeroes
Bibliothèque de la Cité – Le Multi
Âge : Tout public, dès 8 ans
Durée : 2h
Les samedis 11 mai, 8 juin et 15 juin à 15h
Les visites vous permettront de comprendre les enjeux de l’exposition et de tester les jeux vidéo grâce à la médiatrice culturelle Ana-Luisa Castillo, spécialisée dans le jeu vidéo.
Stéréotypes et stéréodames. (Dé)construire un jeu vidéo
Du 23 au 25 avril, de 14h à 17h
Bibliothèque de la Cité – Espace le 4e
Âge : de 10 à 14 ans
Durée : 3h par après-midi
Pendant trois après-midi, les Bibliothèques municipales proposent au public de 10 à 14 ans de réaliser un jeu vidéo sur le thème des stéréotypes, sans passer par le codage et en se basant uniquement sur le dessin et l’imaginaire de chacun-e.
Quel rapport entre jeux vidéo et stéréotypes de genre ? La première réponse qui vient à l’esprit est que le jeu vidéo les véhicule.
Comment sortir du modèle du héros qui sauve une princesse ou de l’homme viril qui résout ses problèmes par la violence ? Cet atelier propose de déconstruire des croyances pour montrer que d’autres modèles sont possibles.
À travers le jeu vidéo, les enfants sont invités à réfléchir à leurs propres représentations pour créer une nouvelle histoire à jouer !
Avec Giulia Valsecchi, intervenante au 2e Observatoire sur les questions de genre et de l’éducation et Ivan Gulizia, game designer.
Stéréo-mythes
Le 5 juin, de 15h30 à 17h
Bibliothèque de la Cité – Espace le 4e
Âge : de 8 à 11 ans
Durée : 2h
Stéréo-mythes est un atelier qui aborde la diversité des genres, la coexistence et la tolérance à travers le dessin et le jeu. Qu’est-ce que le genre ? Concept de sciences sociales, il désigne les différences non biologiques entre hommes et femmes. Ces différences toutes construites sont remises en question, car de nombreuses personnes ne s’y reconnaissent pas.
Stéréo-mythes est une collection de sculptures interactives conçues pour parler du genre.
Les enfants travailleront avec des personnages fictifs de la littérature et des jeux vidéo, qui leur permettront de comprendre que les différences peuvent nous rendre uniques et spéciaux-ales.
Les sculptures réalisées par les enfants pendant l’atelier, seront visibles jusqu’au 9 juin et pourraient être remaniées par les visiteur-euse-s de passage…
Avec Rocio Egio, designer et conceptrice de Stéréo-mythes
En partenariat avec le Festival Spielact
L’EXPO EN PHOTOS
Photographies de Frank Mentha
SHEROES DANS LES MÉDIAS:
=> Le Temps, 08.03.2019 («Après le Gamergate et #MeToo, quelle place pour les femmes dans les jeux vidéo?»)
=> RTS, «Forum», 02.03.2019 (Interview de Marion Coville, commissaire scientifique de l’exposition):
POUR ALLER PLUS LOIN:
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