Contenus en ligne
Conseils

Si on bullait ? La bande dessinée documentaire

mozaique_10_bd_doc

La bande dessinée documentaire, thème du premier rendez-vous qui a eu lieu le 10 septembre 2016, peut se définir comme « un genre de bande dessinée qui témoigne du réel, souvent pour le commenter. Elle n’est généralement pas distinguée de la bande dessinée de reportage. La bande dessinée autobiographique peut être considérée comme un de ses sous-genres. » (Wikipedia)Il s’agit d’un genre relativement récent qui éclot au début des années 90. Le 9e art peine jusque-là à atteindre le public adultes. Au fil des succès critiques et populaires (« Maus » de Art Spiegelman, « Pyongyang » de Guy Delisle, « Le Photographe » de Didier Lefèvre et Emmanuel Guibert, « Palestine » de Joe Sacco, « Persepolis » de Marjane Satrapi), le genre gagne progressivement ses lettres de noblesse.Aujourd’hui, la bande dessinée documentaire est très prisée du public et de la critique. De très nombreuses publications de qualité en attestent. Pour preuve, la création en 2013 de l’excellente « Revue Dessinée » dédiée uniquement à la bande dessinée de reportage, ou l’attribution en 2015 du prix du public à une bande dessinée autobiographique « Carnet de santé foireuse » de Pozla.Le but affiché de la bande dessinée de reportage est de « Présenter au lecteur des faits vrais, documentés et vérifiables afin de de lui permettre de se forger une opinion personnelle argumentée sur un évènement ou une situation réelle. » (Séverine Bourdieu, voir lien sur article dans les commentaires). Par extension, une bande dessinée documentaire sur un sujet donné tente de fournir au lecteur des données « objectives » sur le sujet abordé. La bande dessinée autobiographique livre un témoignage « sincère » de la situation vécue par l’auteur. Le point commun de ces trois branches étant le traitement du réel.On peut souligner la puissance de la bande dessinée pour aborder des thématiques documentaires complexes et son bon potentiel de vulgarisation auprès d’un large public. En outre, l’association texte et dessin renforce l’immersion du lecteur et permet d’aborder un sujet de manière originale.Pour ma part, je vois dans la bande dessinée documentaire un très bon moyen de me familiariser avec des sujets variés de manière rapide et agréable. Il n’est pas rare qu’une lecture, sur un sujet qui ne me captivait pas particulièrement au départ, m’ait donné envie d’en savoir davantage. Dernier exemple en date, la lecture du « Mystère du monde quantique » de Dammour et Burniat, dans laquelle on rencontre Planck, Einstein, et bien d’autres physiciens qui nous exposent leurs théories quantiques. On a parfois aussi mal à la tête que le héros, mais on retient quelques bribes malgré d’un savoir passionnant !Tous les titres présentés, et bien d’autres sont disponibles dans votre réseau de bibliothèques.Liens vers chroniques "BdGest'" des dix titres représentatifs proposésCATEL, Ainsi Soit Benoîte GroultMACCLOUD, Scott, L’Art invisibleTOULME, Fabien, Ce n’est pas toi que j’attendaisDAVODEAU, Etienne, Cher pays de notre enfanceDELISLE, Guy, Chroniques de JérusalemLEPAGE, Emmanuel, Un printemps à TchernobylSACCO, Joe, ReportagesREVUE DESSINEEMONTAIGNE, Marion, Tu mourras moins bêteFORNEY, Ellen, Une cas en moinsLien donné pour la préparation de la rencontreBOURDIEU, Séverine, Le reportage en bande dessinée dans la presse actuelle : un autre regard sur le monde

Ces articles pourraient vous intéresser

Ateliers "Ouvre ton téléphone"

Nouvel agenda des Bibliothèques municipales : mode d'emploi

Se faire des signes en numérique