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12 juillet 2018

Tous les parcs du monde dans des chansons

Quel genre de musique les parcs publics inspirent-ils? Voici nos réponses préférées. Donnez-nous les vôtres (playlist évolutive) en nous écrivant à leparcaugmente@numeriquebm.ch
(=> Une autre playlist, orientée électronique, se trouve ici)

 

1. «Meditation Park» – Vacabou (2003)

La chanson et le parc_ «Feeding squirrels and drinking coffee/At the Meditation Park/No one knows this place, that seems to me» («Nourrir les écureuils et boire du café/À Meditation Park/Personne ne connaît ce lieu, je crois»). Ce qu’on sait, c’est que le groupe Vacabou est espagnol de Majorque, et que les paroles de la chanson «Meditation Park» (2003) mentionnent le Mont Seymour, en Colombie Britannique (Canada). Pour le reste…

2. «Park Bench Pigeons» – Medusa’s Disco (2013)

La chanson et le parc_ «Sitting with the park bench pigeons eating bread/Drinking all my wine and it’s going to my head/Thinking i’ll be dead by the time I think again/And i forget what I say»Assis avec les pigeons des bancs du parc qui mangent du pain/Je bois tout mon vin et ça me monte à la tête/Je pense que je serai mort d’ici à ce que j’y repense/Et j’oublie ce que j’ai dit»…) La chanson s’appelle «Park Bench Pigeons» (2013), le groupe, Medusa’s Disco, vient de Lancaster, Pennsylvanie.

3. «Central Park Blues» – Nina Simone (1958)

Le parc et la chanson_ «Central Park Blues» (1958) a été créée et enregistrée en une seule prise. La maison de disques voulait un morceau de plus dans l’album. Nina Simone s’est donc inspirée d’une séance photo faite plus tôt dans la journée dans Central Park, New York.» (Wikipédia)
=> La compilation The Singles de Nina Simone dans le catalogue des Bibliothèques  municipales

4. «Tompkins Square Park» – Mumford & Sons (2015)

Le parc et la chanson_ «Tompkins Square Park» parle d’une relation qui s’achève dans le Tompkins Square Park à New York, qui a été le théâtre de plusieurs émeutes au cours des 150 dernières années. Le parc servait de lieu de rassemblement pour les artistes (Allen Ginsberg habitait à proximité lors des émeutes de 1988), pour les bohémiens et pour les sans-abris. En raison de la gentrification du quartier, le parc a perdu une partie de son ambiance artistique, mais son héritage fonctionne parfaitement comme toile de fond pour le sujet difficile de la nouvelle chanson de Mumford & Sons (www.popsongprofessor.com)
=> L’album Wilder Minds de Mumford & Sons (2015) dans le catalogue des Biblothèques muncipales

5. «Grillen im Park» – Kollektiv Turmstrasse (2006)

La chanson et le parc_ «Grillen im Park (KTS Remix)» (2006), par Kollektiv Turmstrasse. Quel parc? Qu’est-ce qu’on y grille? Ce duo électronique venant de Hambourg, s’agit-il obligatoirement de hamburgers?

6. «Luxembourg Park» – OMOH (2015)

Le parc et la chanson_ «Luxembourg Park», c’est normalement le Jardin du Luxembourg à Paris. «In the bus, line eighty-five/How much I loved you/How much I loved you/In front of/Luxembourg Park» («Dans le bus, ligne 85/Combien je t’aimais/Combien je t’aimais/Devant le/Jardin du Luxembourg»…)
=> La compilation Nova Tunes 3.3 avec le morceau «Luxembourg Park» d’OMOH (2015) dans le catalogue des Bibliothèques municipales

7. «Gezi Park» – Breakplus (2015)

Le parc et la chanson_ «Le parc Gezi (en turc, Gezi signifie « promenade ») est un parc urbain d’Istanbul situé dans le quartier de Taksim. Sa suppression est envisagée par le projet de piétonnisation de la place Taksim et engendre un mouvement protestataire.» (Wikipédia).  L’album Instant Bull du musicien genevois Breakplus, qui inclut le morceau «Gezi Park» (2015), est «une célébration ésotérique et ludique de l’histoire du rock anatolien, alliant un matériau de départ très funky à une dextérité certaine en matière de sampling» (breakplus.bandcamp.com).

8. «MacArthur Park» – Carmen McRae (1968)
9. «MacArthur Park» – Sammy Davis Jr. (1972)
10. «MacArthur Park» –
Waylon Jennings and The Kimberlys  (1969)

Le parc et la chanson_ MacArthur Park se trouve à Los Angeles. «La partie sud-est principalement constituée d’un lac, tandis que la partie nord comprend un amphithéâtre, un terrain de football (soccer) et une plaine de jeux pour enfants» (Wikipédia). «MacArthur Park», écrite par Jimmy Webb en 1968, est à la fois la plus célèbre des chansons inspirées par un parc et une des plus bizarres, par ses virages musicaux tarabiscotés et par des paroles dont la trivialité semble saboter les envolées dramatiques de la musique: «Quelqu’un a laissé le gâteau sous la pluie/Je ne pense pas que je pourrai le supporter/Il a fallu si longtemps pour le cuire/Et je ne ferai plus jamais cette recette»… Tout s’explique si l’on donne la parole à l’auteur: «Les gens pensent qu’il s’agit d’un trip psychédélique, mais tout ce qu’il y a dans la chanson est réel. Ma copine travaillait dans une compagnie d’assurance près de MacArthur Park à Los Angeles, on se retrouvait là pour le lunch… On m’a demandé un million de fois d’expliquer ce qu’était ce fameux gâteau laissé sous la pluie. Eh bien, nous mangions du gâteau et nous l’avons laissé sous la pluie. C’était une métaphore presque trop parfaite du fait que je venais de perdre un chapitre d’entier de ma vie. Ma copine m’avait quitté, et j’ai mis toute ma douleur dans cette chanson» (Jimmy Webb, «How we made MacArthur Park», The Guardian, 11.11.2013) => Le journal The Guardian dans l’offre PressReader des BM.
Après avoir écouté quelques centaines de versions, nous avons sélectionné nos trois préférées, celles de Carmen McRae (1968), Sammy Davis Jr. (1972) et Waylon Jennings and The Kimberlys (1969).
=> La version de Frank Sinatra dans le catalogue des Bibliothèques municipales
=> La version de Beggars Opera dans le catalogue des Bibliothèques municipales
=> La version de Donna Summer dans le catalogue des Bibliothèques municipales
=> La version d’Elvis Presley dans le catalogue des Bibliothèques municipales
=> La version jazz de Stan Kenton dans le catalogue des Bibliothèques municipales
=> La version de la Mantovani Orchestra dans le catalogue des Bibliothèques municipales
=> La version orchestrale de Paul Mauriat dans le catalogue des Bibliothèques municipales
=> Une version karaoké dans le catalogue des Bibliothèques municipales

11. «Park Bench People» – Freestyle Fellowship (1993)
12. «Park Bench People» – José James (2008)

Les parcs et la chanson_ Les parcs, ce n’est pas que du bonheur. Ce sont aussi des dortoirs à ciel ouvert pour celles et ceux qui n’ont pas de lit – les «gens des bancs des parcs» (Park Bench People) chantés par le groupe de Los Angeles Freestyle Fellowship (1993), puis par le New-Yorkais José James (2008).
=> L’album The Dreamer de José James dans le catalogue des Bibliothèques municipales

13. «Itchycoo Park» – M People (1995)

Le parc et la chanson_ «What did you do there?/I got high/What did you feel there?/Well I cried/But why the tears there?/I’ll tell you why/It’s all too beautiful» («Qu’as-tu as fait là-bas?/Je planais/Qu’as-tu ressenti?/Eh bien, j’ai pleuré/Mais pourquoi ces larmes?/Je vais te dire pourquoi/Tout était trop beau»)… Les esprits mal tournés virent là un récit vautré dans les stupéfiants. Le groupe anglais Small Faces, auteur de la chanson en 1966, prétendit au contraire qu’il ne s’agissait là que d’innocents souvenirs d’enfance. L’expression «Itchy coo» (en deux mots) désigne d’ailleurs, selon le site Urban Dictionary, «les grosses baies qu’on trouve sur les buissons de rosiers. Si la baie est fendue, de très petites graines poilues en tombent, qui irritent la peau». Quoi qu’il en soit, selon le même Urban Dictionary, la formule «Itchycoo Park» est utilisée aujourd’hui pour indiquer «un lieu d’une grande beauté où les gens vont planer». À la version originale, nous avons préféré (est-ce un sacrilège?) la reprise dansante de M People (1995).
=> La version originale de Small Faces dans la compilation This Is Psychedelia, dans le catalogue des Bibliothèques municipales

14. «Beechwood Park» – The Zombies (1968)

Le parc et la chanson_ Beechwood Park est une étendue herbeuse dans le conté anglais du Hertfordshire, flanquant les villages de Flamstead (près duquel les membres du groupe The Zombies ont grandi) et de Markyate. Dans ce dernier se trouve la Beechwood Park School, école privée aujourd’hui mixte mais alors pour filles, à laquelle le père de Chris White, le bassiste des Zombies, faisait des livraisons. «Je me souviens qu’on roulait là-bas et qu’en été on voyait la vapeur monter de la route après la pluie», raconte le musicien (Dorian Lynskey, «Album of The Living Dead», The Guardian, 22.02.2008). Que dit «Beechwood Park», la chanson (1968)? «And we would count the evening stars/As the day grew dark/In Beechwood Park» («Et nous contions les étoiles du soir/Tandis que le jour s’assombrissait/Dans Beechwood Park») => Le journal The Guardian dans l’offre PressReader des BM.
=> L’album Odyssey and Oracle dans le catalogue des Bibliothèques municipales

15. «L’Effrôlée Remix» – Gina & Tony (2008)

La chanson et le parc_ Dans le roman L’Effrôlée de Sabrina Berreghis (L’Hèbe, 2006), une femme qui ne s’y attendait pas parcourt trois fois un parc genevois doté de colonnes, sans savoir, puis en espérant, puis en sachant qui elle y rencontrera… Au micro du duo électro-pop Gina & Tony, l’auteure lit la deuxième de ces traversées dans le morceau «L’Effrôlée Remix» (2008). «Mes pieds reprennent la direction du parc. Je ne sais pas à quoi je joue. Je veux juste la revoir. Une fois. La regarder. Bien en face. Voir son visage. De femme. Son corps. De femme. Voir que c’est une inconnue. Qu’il n’y a rien. Qu’il ne peut rien y avoir. Voir son malaise. De mon insistance. De mon attirance. Regarder ma folie par les yeux. Recouvrer la raison. Et puis rentrer chez moi»… (reverbnation.com/ginaandtony)

16. «Park Bench» – Chris Staples (2016)

La chanson et le parc_ «One man dies on a park bench/One man dies on a yacht/One man dies on a business trip/In a hotel parking lot» («Un homme meurt sur un banc dans un parc/Un homme meurt sur un yacht/Un homme meurt dans un voyage d’affarires/Dans le parking d’un hôtel»)… On pourrait penser que «Park Bench» (2016) du musicien de Seattle Chris Staples est une chanson sur les différences de classe sociale. Sauf que non, c’est juste un pensum sur le carpe diem, le hic et nunc, et caetera. «How can I say, without sounding too cliche/That I want to live this day/Like it’s my last» («Comment puis-je dire, sans que ça fasse trop cliché/Que je veux vivre ce jour/Comme si c’était mon dernier»). (chrisstaples.bandcamp.com)

17. «Park» – Doctor Flake (2018)

La chanson et le parc_ «Jean Marie Léger alias Doctor Flake est un musicien et beatmaker français. Le célèbre principe de Lavoisier «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme» devient avec Doctor Flake «Rien ne se perd, tout reste à créer, alors transformons!» Flake pioche dans l’héritage audio en tout genre (musical, cinématographique, radiophonique, poétique, environnemental) pour trouver les échantillons et les textures qui nourriront un processus créatif singulier. Cette démarche hip hop, basée sur l’échantillonnage (sampling) scelle le fond de sa musique: un downtempo au sens large, sombre, référencé, alternant entre plages instrumentales et morceaux chantés ou rappés.» (doctorflake.bandcamp.com) Quant à l’emplacement du «Park» de ce morceau, on n’en sait rien – si ce n’est que «Jean-Marie Léger est né à Annecy» (merci, Wikipédia), et qu’il se peut donc qu’il s’agisse là, en quelque sorte, d’une verdure de proximité.

18. «The Park» – Uriah Heep (1971)

La chanson et le parc_ Ça commence par une panoplie d’éléments mystico-paysagers mi-pompière, mi-hippie. Il y a des «rochers sacrés», un «cheval qui n’éprouve pas la douleur» sur lequel «des enfants font la bascule», un ciel qui «ne songe pas à jeter un suaire de tonnerre»… Mais «pourquoi le coeur est-il lourd», alors que «la vue est si gaie»? Parce que «Les rêves de mon frère s’élevaient autrefois ici/Jusqu’à ce qu’il meure aux mains/D’une guerre sans but» («My brother’s dreams once here did soar/Until he died at the hand/Of needless war»)… Peut-on localiser les frondaisons de «The Park»? Tout ce qu’on sait, c’est que le groupe, Uriah Heep, est londonien, et que l’album, Salisbury, porte le nom d’une ville située à deux heures de Londres, proche de Stonehenge et d’un camp d’entraînement militaire.

19. «Sonne, Park und Sterni» – Rampue (2013)

La chanson et le parc_ «Rampue livre son hymne de l’été avec «Sonne, Park und Sterni». De la house de plein air un rien kitsch, gaie, fondamentalement positive et avec une ligne de basse obsédante qui vous invite à remuer allègrement par une journée de chaleur.» (groove.de) L’artiste est né dans le District de Karl-Marx-Stadt, en Allemagne de l’Est, et il vit à Berlin.

20. «Chicano Park Samba» – Los Alacranes Mojados (1979)

Le parc et la chanson_ «En 1970, dans la ville de San Diego/Il y avait un petit bout de terre sous le Coronado Bridge/Un petit bout de terre que la communauté chicano [Mexicano-Américaine] de Logan Heights/Voulait transformer en un parc/Un parc où  les chavalitos pourraient jouer/Pour ne pas devoir jouer dans la rue/Au risque de se faire renverser par une voiture/Un parc où tous les viejitos pourraient aller en la tarde/Pour s’asseoir et regarder le soleil se coucher (…)/Mais la ville de San Diego a dit: Non, on veut plutôt mettre un poste de patrouille routière là-dessous/Alors le 22 avril 1970/Tout le peuple chicano de Logan Heights et des autres communautés de San Diego s’est réuni/Et s’est organisé/Et ils ont marché sur le petit bout de terre/Et ils l’ont pris avec leurs pioches et leurs pelles/Et ils ont commencé à construire leur parc/Et aujourd’hui, tout le monde connaît ce petit bout de terre sous le Coronado Bridge/Comme Chicano Park»…

21. «Sitting in the Park» – Billy Stewart (1965)

22. «The Park» – Minneapolis (2018)

23. «Beechwood Park» – Sugar Candy Mountain (2015)

24. «Our Park by Night» – Craft Spells (2015)

25. «Around in Park» – Laid Back (2013)

26. «Walking Thru the Park» – Muddy Waters (1959)

27. «Battery Park» – André Hommen (2015)