Grandeur nature

Métaux rares, la face cachée du numérique et du renouvelable

Conférence de Guillaume Pitron, journaliste et réalisateur
Mercredi 30 octobre 2019 à 19h, bibliothèque de la Cité (5, place des Trois-Perdrix), espace «Le 4e»

Mine de terres rares à Xinjiang. Photo: Peter Chou Kee Liu / Flickr

On a cru pendant un temps aux promesses des «terres rares».

Ou du moins, on a fait mine d’y croire.

Des minéraux aux noms inédits – terbium, lutecium, gadolinium… –, disponibles dans des quantités infimes dans le sous-sol, permettraient de miniaturiser nos outils numériques jusqu’à mettre un ordinateur dans chaque poche de notre pantalon.

Mieux encore: le champ magnétique surpuissant que dégagent ces minéraux nous permettrait de remplacer «des ressources qui rejettent des millions de milliards de tonnes de gaz carbonique par d’autres qui ne brûlent pas – et ne génèrent donc pas le moindre gramme de CO2», écrit Guillaume Pitron dans son livre La guerre des métaux rares: La face cachée de la transition énergétique et numérique (Les Liens qui libèrent, 2018).

C’est donc, se disait-on, «de la convergence des green tech [technologies vertes] et de l’informatique que va naître un monde meilleur».

Merveilleusement bien.

Sauf que…

«Pendant six ans, nous avons mené l’enquête dans une douzaine de pays sur ces nouvelles matières rares qui bouleversent déjà le monde. Pour cela, il nous a fallu fréquenter les replis des mines de l’Asie tropicale, tendre l’oreille aux murmures des députés dans les couloirs du Palais-Bourbon, survoler les déserts de Californie en bimoteur, nous incliner devant la reine d’une tribu oubliée d’Afrique australe, nous rendre dans les « villages du cancer » de la Mongolie intérieure et dépoussiérer de vieux parchemins remisés dans de vénérables institutions londoniennes. Sur quatre continents, des hommes et des femmes agissant dans le monde trouble, discret, des métaux rares nous ont révélé un tout autre récit, beaucoup plus sombre, de la transition énergétique et numérique. À les entendre, l’irruption de ces nouvelles matières dans le sillage des ressources fossiles n’a pas rendu à l’homme et à la planète les services que laissait augurer l’éclosion d’un monde supposément plus vert, plus fraternel, plus clairvoyant – loin de là.»

Guillaume Pitron, «La guerre des métaux rares: La face cachée de la transition énergétique et numérique» (Paris, Les Liens qui libèrent, 2018)

Après son documentaire La sale guerre des terres rares de 2012 (visible en cliquant ici), après la sortie de son livre La guerre des métaux rares: La face cachée de la transition énergétique et numérique en 2018 (disponible dans le catalogue des Bibliothèques municipales en version livre papier et en version «livre lu») et avant la sortie de son nouveau film en 2020, le journaliste et réalisateur Guillaume Pitron présente ses enquêtes et répond à vos questions lors d'une conférence…

Mercredi 30 octobre 2019 à 19h à la bibliothèque de la Cité (5, place des Trois-Perdrix), dans l'espace «Le 4e»
ATTENTION: accès par le 10, rue de la Tour-de-Boël (côté Vieille-Ville) après la fermeture des portes du rez-de-chaussée à 19h

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